Comité de soutien à JCAC

Deux enfants scolarisés à l'école maternelle 2 rue Vauvenargues et au collège Coysevox Paris 18 sont menacés d'expulsion de France ainsi que leurs parents colombiens. Il faut agir en toute urgence. Nous avons besoin de toutes les idées et bonnes volontés. Contact par mail : jcac75018@yahoo.fr Pétition à télécharger : ICI Renvoyer à l’adresse suivante : FCPE _ Collège Coysevox _ 16 rue Coysevox _ 75018 Paris

15.2.06

Compte rendu d'audience

Nous nous sommes présentés hier matin à 9 heures devant la 12ème chambre de la Cour d’Appel de Paris.

Le comité de soutien, malgré les vacances scolaires, a répondu « présent » : enseignants du collège Coysevox, collégiennes de 5ème, parents d’élèves des trois établissements, collège, primaire, et maternelle, sympathisants et voisins, famille (la belle sœur de Alina) et Sylvain Garrel, élu au conseil de Paris : nous étions 31 exactement pour accompagner Carlos et son avocate Maître Mylène Stambouli. La presse était également venue : France Culture, le 18 ème du mois, Le Petit Ney, France Soir.

Le juge a pris le temps de poser de nombreuses questions à Carlos concernant sa situation, et les conditions de son arrestation.
Des conditions de nullité de l’arrêté de reconduite à la frontière ont d’abord été plaidées par Maître Stambouli.
L’Avocat Général quant à lui a remis en question les documents d’état civil des enfants, et même leur existence !
Notre présence nombreuse sur les bancs, et pour un instant, un peu bruyante, et les nombreuses pièces originales et attestations en bonne et due forme apportées au dossier ont permis de ne pas passer trop de temps sur cette question.

L’Avocat Général a rappelé que le séjour irrégulier sur le territoire est un délit, et a argumenté sur l'absence de légitimité de Carlos à séjourner en France,
Maître Stambouli a plaidé pour attirer l’attention de la cour sur les points suivants:
• dangerosité de la Colombie, et notamment de la ville de Cali
• nombreuses preuves de bonne intégration de la famille, notamment à travers la scolarité des enfants, le logement régulièrement loué et réglé, les impôts déclarés et payés, les promesses d’embauche, etc…-
• L’intérêt des enfants à prendre en compte prioritairement en référence à la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, qui consiste ici à les laisser poursuivre leur scolarité dans de bonnes conditions, et à ne pas les séparer de leur père.

L’Avocat Général a requis une interdiction de territoire de 3 ans.
Maître Stambouli a requis une relaxe.

Le juge a enfin demandé à Carlos s’il souhaitait rajouter quelque chose.
Carlos a simplement exprimé son souhait de pouvoir offrir un avenir à ses enfants, et a ajouté qu’il est un homme honnête, qui souhaite seulement pouvoir vivre ici avec sa famille.

Le jugement a été mis en délibéré au 14 mars.

1 Comments:

At 10:46 AM, Anonymous Anonyme said...

On était loin, mais je peux vous dire que dans nos coeurs et dans nos têtes depuis 8h, on était à vos côtés... On a pris le métro avec vous, à Marcadet-Poissonniers, comme le 7 décembre. On est sortis anxieux et tremblants comme vous... Même que, foi d'Annelise, la neige en fondait tant elle était émue ! Et nous voilà de retour les poumons plein d'air pur pour mieux crier notre solidarité avec Juan, Christian, Alina et Carlos ! et le 14 mars, nous serons aux côtés d'Alina et Carlos pour le verdict. Comme tous les jours, et comme nous sommes déterminés à le rester, jusqu'à ce qu'ils obtiennent - enfin - la simple chose qu'ils demandent : rester ici, en France (une terre qu'on dit d'accueil, n'est-ce pas ?) pour y élever sereinement leurs enfants et pouvoir leur offrir un avenir meilleur que celui qui les attend à Cali, connue pour être la ville la plus violente de Colombie, un pays que l'on sait par ailleurs très paisible et pas dangereux du tout !!!
Alina, Carlos, sachez bien que si nous n'étions pas là, vous, vous êtes tout le temps dans nos coeurs... et que c'est pour la vie !
Annelise, Léo et Anna

 

Enregistrer un commentaire

<< Home