Comité de soutien à JCAC

Deux enfants scolarisés à l'école maternelle 2 rue Vauvenargues et au collège Coysevox Paris 18 sont menacés d'expulsion de France ainsi que leurs parents colombiens. Il faut agir en toute urgence. Nous avons besoin de toutes les idées et bonnes volontés. Contact par mail : jcac75018@yahoo.fr Pétition à télécharger : ICI Renvoyer à l’adresse suivante : FCPE _ Collège Coysevox _ 16 rue Coysevox _ 75018 Paris

12.12.05

Un écrit parmi tant d'autres

Le comité de soutien à JCAC (Juan Christian Alina Carlos) poursuit la route dessinée par les sourires de cette famille colombienne vivant en France.
La remise de la pétition était la première étape importante d'une longue mobilisation.

Les journalistes n'ont pas l'exclusivité de l'écrit. Ce blog en est la preuve :

LETTRE OUVERTE A X - en solidarité avec la famille David-Munoz et leurs enfants


Qu'est-ce qu'un écrivain ?

Quelqu'un qui témoigne de son temps.

Aujourd'hui je veux porter témoignage, aujourd'hui je suis écrivain. Par devoir de mémoire, j'en appelle à la désobéissance civique.

Car J'ACCUSE.

J'accuse une administration aveugle d'oublier les droits fondamentaux de l'être humain. J'accuse un système absurde d'aller à l'encontre même des valeurs d'intégration qu'il prône. J'accuse des fonctionnaires d'état de ne voir plus que des quotas, là où vivent et souffrent des familles. J'accuse une société de ne plus avoir d'éthique. J'accuse enfin des individus, je m'accuse moi-même, d'indifférence dangereuse. Si nous acceptons ce qui se passe aujourd'hui, qu'en sera-t-il demain ? En mémoire d'hier, pouvons-nous encore être complices par passivité ? Le temps des assassins commence par l'exclusion – qu'elle soit de couleur, de préférence sexuelle, de sexe, de religion, d'opinion ; l'exclusion commence quand nous détournons le regard.
Face à l'expulsion d'enfants, de familles intégrées, j'en appelle à la désobéissance civique, j'en appelle à l'auto-expulsion.
Car si la famille David-Munoz est expulsée, c'est moi-même, ma famille, mon mari, mes enfants, nés Français de français de souche, que vous expulsez d'un pays qui se voulait patrie des droits de l'Homme. Car je ne la reconnaitrai plus comme telle et dés lors, ce ne sera plus ma patrie. Devrais-je en trouver une autre de cœur pour les miens avant qu'il ne soit trop tard ?
Car à l'heure où de telles choses peuvent se produire, j'accuse la France d'entrer dans le siècle des ombres.
Je ne veux pas de cela, ni pour moi, ni pour les miens, ni pour aucun enfant du monde.

Alors, tant qu'il en est encore temps, qui que vous soyez, quoi que vous croyez, si pour vous l'éthique ou la solidarité a un sens, laissez Christian et Juan vivre en pleine lumière.

Aidez-les en vous insurgeant contre une menace d'expulsion inique.

Aidez-vous.

Sabine Bohnké.